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Mes idées en vrac, mes contradictions

21 octobre 2014

" Tu fais le plus beau métier du monde"

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Attention : Article peut être un peu dénué d'objectivité mais n'oublions pas que je parle de MON cas à moi, et ne veux pas faire de généralité.

Je suis Aide-Soignante depuis deux ans. Une vocation? Oui et non . Un choix de "facilité" ; études courtes, concours accessible en bossant un minimum, écoles à deux pas de chez moi ( car oui je n'ai jamais voulu quitter ma campagne) et postes à pourvoir à la pelle.  Et puis, oui, il faut quand même le dire, je me sentais une âme de bon samaritain. Après avoir franchit l'étape coucours, je me  suis donc engagée pour 10 mois intensifs de formation.

Information n°1 : Le monde médical ce n'est pas les bisounours. Je m'explique. Je ne parle pas des patients et pathologies rencontrées, évidemment, toutes personnes sensées sait à l'avance qu'il sera heurté par la réalité des choses ; la maladie, la douleur, la démence, la vieillesse, les histoires de vie. Non, je parle du personnel soignant. On à tous tendance à croire que si X est infirmière, ou Y est aide-soignante, si elles ont choisis ces métiers là, c'est que forcément ce sont des personnes tolérantes, pleine d'humanité, gentilles, voir même un peu nian-nian. Ceci est FAUX. Et je l'ai vu dès mes premiers jours de stages. Je ne veux pas faire une généralité, heureusement, je parle d'une mauvaise facette du monde médical, de ce que j'ai vécu et mes camarades également. Les élèves sont traités comme des "sous-merdes";  main d'oeuvre gratuite, docile, bouc émissaire de soignants avides de vengeances, tâches ingrâtes spécialement réservées pour eux... Bref, je ne veux pas m'éterniser sur le sujet, mais il me semblait juste d'évoquer sommairement ce qui se passe réellement dans les écoles paramédicales où tout le monde est au courrant mais tout est passé sous silence pour conserver ces belles images que tout un chacun à en tête.

Une fois, ce valeureux diplôme en poche, je trouve immédiatement du travail, en maison de retraite. Un choix que j'ai fait non pas par vocation un fois de plus ( j'aurais préféré d'autres services), mais par "commodité" ( salaire interessant, lieu de travail très proche du domicile) . Après deux ans dans cet endroit voici mes réfléxions et ce que j'ai envie de dire aux autres : Oui j'ai un salaire de 1500€ alors que je n'ai fait qu'une année d'étude mais à quel prix ? Je vis en "marge" de ma famille et de mes amis car je travaille les dimanches, les jours fériés, en horaires "décalés".  Je n'ai que deux jours de repos consécutifs que tous les 15 jours, et mes repos "secs" je les passe à ne rien faire car il faut que je rattrape tout le sommeil que j'ai accumulé, ou bien j'ai trop mal au dos, ou aux jambes. Mon sommeil est décalé sans cesse, mes repas aussi, Ma vie est décalée. 

Information n°2:  Attention aux arrêts de travail!! Une bonne aide soignante n'a pas le droit d'être malade!!! Car si par malheur vous devez vous faire arrêter vous subirez les représailles de vos chefs et collègues; ben oui, quand on travaille déjà en sous effectif, comment voulez vous remplacer les AS en arrêts? Il n'y a pas d'argent nous dit-on, alors on rappelle les pauvres qui sont en repos pour revenir travailler.

" C'est un métier très valorisant" nous a t-on rabacher à l'école. Cette déclaration me mets désormais en colère. Valorisant en quoi? Le quotidien à la maison de retraite c'est ; laver les personnes ce qui, souvent, nous permet d'identifier un problème sur un patient. Mais bon, une fois le problème identifié, toute la gloire est attribuée aux infirmières. Ensuite, il y a les faire manger, euh non les gaver, car il n'y a qu'une heure pour faire manger 15 personnes. Et puis le plus interressant...roulement de tambour... Enlever, le pipi, le caca, le vomis. Oui c'est très valorisant.... A mon travail, je ne peux même pas me consoler en me disant que mes patients et leurs familles me sont reconnaissants, car là aussi c'est faux. Pour eux c'est un due. Je peux les comprendre, ils payent 2000€ le mois, ils s'attendent à des "prestations" de qualité. Mais ils oublient que ce sont des humains derrières, pas des robots. Moi,aide-soignante, j'ai tout simplement l'impression d'être une boniche. Je m'occupe de ce que personne ne veux s'occuper, je subis les humeurs et réprimandes des patients car c'est moi qu'ils voient le plus souvent, de même pour la famille, c'est moi aussi qui me fait insulter ou frapper par les patients déments..

En conclusion je voudrais adresser un mot:

" Chers supérieurs, familles et vous, futurs patients, je suis aide-soignante, c'est mon métier et je suis payée pour le faire oui, mais je suis avant tout un humain, un humain qui saccrifie sa vie personnelle et sa santé pour les autres, et j'aurais seulement besoin d'une toute petite chose mais si précieuse, de votre part, pour m'aider à tenir dans mon métier ; un peu de votre reconnaissance...."

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21 octobre 2014

The day...

Je ne le savais pas encore en me levant ce matin là, mais ce vendredi 3 octobre 2014 ma vie allait changer.

Remontons le temps. Moi, M. , 22 printemps à l'époque, commence tout juste à guérir de ma phobie de l'engagement. Ca y est je me lance, après trois ans de crac-crac sous le toit de Papa Maman, je finis d'accepter d'emmenager avec l'Homme. Tout se fait si naturellement pour moi, aprés pourtant tant d'hésitations et de peurs, que c'est comme une délivrance. A tel point que 8 mois après, nous signons ensemble pour 20 ans, NOTRE maison.

 

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Et puis, un jour, sans trop savoir pourquoi, je me surprends à regarder les femmes enceintes dans la rue, et les trouver belles. Malgré notre jeune âge, je commence également à remarquer que les 3/4 de mes amies d'enfances sont "Maman". Pourquoi pas moi ? Nous avons notre maison ( et trois chambres à remplir), une bonne situation tous les deux, une relation stable... 

Mai dernier, je finissais ma plaquette de pilule et décidais que c'était la dernière fois. Depuis ce jour, je m'étais mise à développer une sorte d'achats compulsifs de...test de grossesse! Test pourtant négatifs à chaque fois, cela ne m'empêchais pas de m'inventer des symptômes de grossesse imaginaires. D'un naturel hypocondriaque, les mois défilants sans que rien ne s'affiche à l'horizon, je finissais par penser que l'Homme, ou moi même, avions un problème... C'est donc après une matinée de dur labeur à mon travail, où je me sentais un peu barbouillée, que je me rends, sans grande conviction, à la pharmacie de mon village acheter le énième test. Je n'avais même pas de retard, les vilaines ne devaient se manifester que deux jours plus tard. J'achète ce test dit "précoce" PREDICTOR ( capable de détecter une grossesse 4 jours avant l'arrivée supposée des régles). Après lui avoir fait pipi dessus, et attendu les 3 minutes réglementaires,la case résultat reste blanche. Encore un faux espoir me dis-je. Je me dirige donc vers la poubelle pour jeter ce fichu test quand finalement mon regard se pose dessus. Non je ne rêve pas, à deux secondes près il finissait à la poubelle, alors qu'une minuscule petite barre rose pâle était en train de se dessiner.

Oui, ce vendredi 3 octobre, je ne le savais pas en me réveillant ce jour là, mais j'étais déja enceinte de trois semaines.

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